Thomas avait donc offert à Julie sa parure de stylos personnalisés avec son nom gravé dessus. Ils étaient arrivés dans un petit écrin rouge que Julie avait trouvé très chic. Mais surtout, elle avait beaucoup apprécié le carnet en bambou. Elle s’en servait désormais pour tout. Elle notait ses rendez-vous, les dates de ses sorties avec Thomas, les anniversaires, l’horaire de la nourrice… Bref, c’était toute sa vie qui était consignée dans ce petit carnet qui s’avéra, ma foi, bien pratique en plus d’être esthétique et surtout, gravé au nom de « Julie, la meilleure des mamans ». Cinq petits mots qui avaient fait pleurer Julie lorsque celle-ci avait reçu le cadeau.
Elle commençait à mieux apprivoiser son nouveau quotidien de femme active et de maman. Le matin, elle déposait les filles à l’école et fonçait au travail où elle y restait jusqu’à 15 heures. Ensuite elle rentrait chez elle (elle avait le luxe de travailler à dix minutes à pied de chez elle, elle pouvait donc se permettre de rentrer), faisait le ménage et préparait le goûter des filles puis à 16h30 allait les chercher à l’école. Seulement le mercredi les déposait-elle chez la nourrice (qui, elle, habitait à 20 kilomètres de leur maison. C’était un peu loin et le couple aurait pu trouver plus proche, mais Clara s’occupait tellement bien des filles, et celles-ci étaient tellement attachées à leur nourrice que Julie n'avait pas eu le cœur à changer) avant de revenir les chercher à 18h. C’était ce petit moment, entre 15h et 18H le mercredi, que Julie s’autorisait à souffler et prendre du temps pour elle.
Un soir, elle alla chercher ses filles à l’école, mais vit Alaë revenir bredouille, sans son petit sac à dos rouge en forme de coccinelle. La petite fille pleurait à chaudes larmes. Julie alla donc voir la maîtresse de cette dernière et demanda ou était son cartable. Quelle ne fut pas sa surprise quand celle-ci lui répondit qu’Alaë s’était fait voler son cartable ! Julie avait même une idée très précise de la personne. Une petite chipie qui n’avait eu cesse de regarder le sac à dos de sa fille dès le jour de la rentrée. Julie consola donc sa fille et lui promit d’aller lui acheter un nouveau sac. C'est donc avec Eleanor d’un côté (qui elle aussi essayait de consoler sa petite sœur comme elle le pouvait avec ses paroles d’enfant) et Alaë de l’autre qu’elles se rendirent en ville. Quelques minutes plus tard, la petite fille ressortit sourire aux lèvres avec son nouveau sac à dos dans les bras. Celui-ci, pour rester dans le thème des animaux, représentait un petit lionceau dans les tons beige et rose avec une fourrure toute douce. Julie se demanda comment faire pour que ce nouveau sac ne soit pas aussi volé, ou perdu. Elle se rendit donc sur le site de Grave-moi une histoire, et acheta un porte-clefs au nom de sa fille et choisit le motif… lion, pour s’accorder avec son sac !